Un peu d'histoire de Genève

Le Mur des Réformateurs.

La Réforme, la fête de l'escalade et l'entrée de Genève dans la Confédération Helvétique sont, parmi d'autres, des épisodes majeures de l'histoire de la ville de Genève.

La Réforme

Quand on mentionne la Réforme, on pense toujours à Jean Calvin pour la Réforme à Genève, à Zwingli pour la Réforme à Zurich et à Martin Luther pour la Réforme en Allemagne. Est-ce que Calvin était vraiment le responsable de la Réforme à Genève ? Est-ce que la Réforme aurait eu lieu à Genève sans les Bernois ?

Selon l'histoire, le duc de Savoie veut que Genève fasse partie de la Savoie, mais Genève ne veut pas et Genève s'allie alors avec Fribourg et Berne en 1526. Guillaume Farel et Pierre Viret réforment Neuchâtel en 1530 avec l'appui de Berne. Berne veut que les réformateurs puissent prêcher librement à Genève et Farel se rend à Genève. C'est alors que l'évêque de Genève quitte la ville.

En 1535, la messe catholique est interdite à Genève. En 1536, Lausanne et Genève deviennent protestantes. A Genève, le protestantisme devient la seule religion autorisée, ceux qui veulent rester catholiques doivent s'exiler et Genève devient une République.

Par la suite, Jean Calvin est de passage à Genève, lorsqu'il est retenu par Farel. Ce dernier souhaite qu'il devienne le chef de l'Eglise protestante de Genève. Calvin accepte et impose des règles de conduite très strictes à toute la population : la fréquentation du culte est obligatoire, la danse et les jeux sont interdits. Il se confronte bien sûr à de fortes oppositions, mais parvient à imposer son autorité et crée ainsi une nouvelle forme du protestantisme : le calvinisme ou Religion réformée et Genève devint la Rome protestante.

Le Mur des Réformateurs commémore les Réformateurs et la Réforme : Guillaume Farel, Jean Calvin, Théodore de Bèze (successeur de Calvin) et John Knox (qui a beaucoup collaboré avec Calvin et a réformé l'Eglise écossaise).

La Fête de l'Escalade et son origine

De la nuit du 11 au 12 décembre 1602, la ville de Genève fut attaquée par la Savoie et Genève a gagné la bataille.

Les Genevois fêtent chaque année cette victoire, à ces dates, c'est la Fête de l'Escalade, et c'est une des célébrations majeures de la ville de Genève.

Elle se célèbre dans toute la ville et dans toutes les familles. La tradition veut que

  • Les enfants se déguisent, frappent à toutes les portes et chantent deux chansons traditionnelles "A la belle Escalade" et "Cé Qué lés no", et reçoivent ainsi principalement des bonbons, des sous ou des mandarines.
  • Dans toutes les familles, on mange la soupe de l'Escalade, soupe de légumes coupés finement.
  • On casse la marmite de l'Escalade, une marmite en chocolat remplie de massepain façonné en légumes : deux personnes se donnent la main et tapent dessus en disant "et ainsi périrent les ennemis de la République". 

Sous les arcades en face de l'Hôtel de Ville, on sert la soupe de l'Escalade, les gens se déguisent et dansent autour des canons. 

Mais d'où vient cette tradition de la soupe de l'escalade et de la marmite en chocolat? Et bien voilà, la Mère Royaume avait préparé une soupe aux légumes pour sa famille et l'aurait renversée sur un soldat, le tuant et faisant ainsi aussi fuir d'autres soldats.

L'entrée de Genève dans la Confédération Helvétique

En 1798, avoir occupé Berne, Genève est envahit et annexé à la France. La ville devient le chef-lieu d’un nouveau département, appelé Léman.

Avec son rattachement à la France, l’économie de Genève traverse une période de profonde récession et de stagnation, en particulier les industriels et les banquiers. Une des nouveautés apportée par l'adhésion de Genève à la France est la séparation du civil et du religieux dans un nouveau code civil et une administration dirigée par un maire, deux adjoints et un conseil municipal.

Souffrant économiquement, Genève aspire à retrouver son indépendance. Les troupes françaises sont chassées de la ville par l’armée autrichienne le 31 décembre 1813.

Genève est cependant consciente que l’isolement n’est plus une option viable. C'est alors que Genève, qui entretient des liens étroits avec la Confédération helvétique depuis longtemps, s'allie à celle-ci. Pour entrer dans la Confédération, elle doit cependant remplir deux conditions : se désenclaver du territoire français et présenter une constitution jugée adéquate pour les Confédérés. Douze communes savoyardes et six communes du pays de Gex sont ajoutées au canton de Genève lors des congrès de Vienne et de Paris et Genève devient ainsi contigue à la Suisse. Une nouvelle Constitution est rédigée en 1814. En 1815, Genève entre dans la Confédération helvétique et devient le 22e canton suisse.

Les pierres du Niton

Il s'agit de deux rochers situé dans la rade de Genève émergeant de l'eau et qui datent de la dernière ère glaciaire. Certains se diront: "Et alors ? Pourquoi nous parle-t-on de vulgaires rochers ? " Et bien voila, un de ceux-ci a été choisi pour déterminer l'altitude de Genève mais aussi pour calculer toutes les altitudes en Suisse ! C'est le général Guillaume-Henri Dufour qui aurait fait ce choix.

Le général Guillaume-Henri Dufour vécut de 1787 - 1875, il était général, ingénieur, cartographe et homme politique suisse. C'est lui l'auteur de la première carte de la Suisse à relevé topographique précis, du coup nommée carte Dufour. Mais il était aussi cofondateur de la Croix-Rouge internationale.